-Euh ? Les copains ? On est où ? Pourquoi ça pue autant ?

Je me relevai péniblement, en m'appuyant sur une table. Mes yeux mirent quelques instants à s'habituer à l'obscurité, après quoi je me rendis compte avec horreur que je me trouvais seul, dans une salle de classe... 

Je remarquai ensuite le bout de papier dans ma main, tout froissé. Il fallait le garder.
-Oh non... le pantin... Mais dans ce cas... où sont les autres ? 

Faut les retrouver. Après tout, c'est ma faute tout ça. Même si j'étais terrorisé.

-Allez, faut se bouger ! Y a une porte au bout, je ferai mieux d'aller voir. Je pense pas que rester ici soit une bonne chose... 

 Je jetai un dernier regard à la pièce, dans l'espoir de trouver, comme par miracle, une solution. Apparemment, ça marche que dans les films. Dommage...
J'attrapai un tabouret, au cas où, et me dirigeai vers la porte.

Je pris une grande inspiration, et tournais la poignée.

Je commençais à avoir de plus en plus peur. C'était rare, les histoires d'horreur en classe me faisaient plutôt rire, d'habitude. Mais là, on aurait dit que le bâtiment était... hanté.
Soudain, comme pour confirmer mes paroles, des rires éclatèrent dans le couloir. Mes doigts étaient encore plus crispés sur le dos du tabouret, comme s'il s'agissait d'un bouclier muni d'épines... pas très épineuses...

J'avançais prudemment dans le couloir, sombre. Je longeais un long couloir, celui devant la classe d'où je sortais. On n'entendait plus rien, si ce n'est le battement de la pluie sur les fenêtres, qui se répétait à l'infini.
Je tremblai, mais je continuais d'avancer, persuadé que je pouvais surmonter mes peurs pour aider mes amis. Du moment qu'on ne voit pas d'araignées...

- Qu'est ce que ... ?

Je m'arrêtais juste à tant pour ne pas tomber dans une brèche dans le sol, à quelques centimètres de moi. C'étais si profond... on n'en voyait pas le bout. J'avais failli finir comme ça...

- Hola...

Je fus pris de vertiges, et, alors que j'essayais de m'appuyer contre le mur, tout sembla basculer...
Ma tête heurta le sol, et j'entendis ce rire horrible, d'enfant démon...
Puis tout devint noir, et je sombrai dans l'inconscience.

Je clignai des yeux. 
Puis les ouvris pour de bon.
J'avais mal. A la tête. Je passais ma main dans les cheveux.
Surement qu'une bosse. Mais... j'avais l'impression qu'il me manquait quelque chose.
Je resserrai ma main sur mon pendentif, pour me redonner du courage.
Mais le pendentif n'était plus là. 
Je m'évanouis de nouveau.


Je me redressai brusquement.
Ma tête me faisait toujours aussi mal. Et le pendentif avait toujours disparu.
-Il faut que je le retrouve. Où je deviendrai fou...

Je me relevai, scrutant l'obscurité à la recherche d'un endroit où aller, et j'aperçus la cage d'escalier au bout du couloir. Je m'apprêtais à la rejoindre, lorsque que je revis à mes pieds ce gouffre diabolique dans le sol.

-Tu m'auras pas cette fois !

Et, en effet, il ne m'eut pas [  ] 
Je continuais mon chemin, au bord des larmes, avant de pénétrer dans l'escalier.

[Escalier A]

En entrant dans la cage d'escalier, je remarquai tout de suite que quelque chose n'allait pas.
En effet, la battement incessant de la pluie s'était arrêté. On n'entendait vraiment plus rien désormais.
Ce silence irréel avait quelque chose de terrifiant. Surtout lorsqu'il en vient à être troublé. Comme maintenant.
Des planches grinçaient. Quelque chose venait. Ou quelqu'un. 


-Euh ? Y a quelqu'un ?

Je ne savais plus quoi faire. Retourner sur mes pas, affronter ce bruit qui me faisait si peur, risquer ma vie ? Ou descendre les escaliers, et peut-être manquer quelque chose ? Ou...  attendre ?
C'est ce que je fis. je restais sur place, à attendre. Je voulus saisir mon tabouret ; je l'avais laissé là ou je m'étais évanoui... 

Les pas se rapprochaient. 
Je fermai les yeux.