Je découvre ce nouvel étage et m'assoie deux minutes pour reprendre mon souffle et me calmer . La vue de ce fantôme ma fait si peur que mon coeur c'est mis à battre deux fois plus vite , mais par chance il ne semble pas m'avoir suivie . Je sais à présent ceux à quoi je pourrais être confronté à nouveau , mais que ferais-je la prochaine fois ? J'ai peur et mon rythme cardiaque ne semble pas avoir baissé . Et en plus de ça je me retrouve à nouveau dans un endroit inconnu . 

Je décide de me relever et de continuer à avancer , je prend d'abord le couloir de gauche , puis j'arrive à une intersection . Soit je continue droit devant moi , soit je prend à long couloir à gauche ou soit j'ouvre une grand porte devant moi . Par fatigue je décide d'aller vers la grande porte . Je tente d'ouvrir la porte .

La porte ne cède pas. Peu importe à quel point Emiko essaie. La salle est petite, et comporte trois meubles en métal, quadrillés, supposés contenir des chaussures, à en voir que certaines n'ont pas quitté leur coin associé. Des noms d'enfants étaient inscrits en dessous de chaque espace destiné à recevoir une paire des chaussures des enfants. Certaines étaient laissées sur le sol...*

Emiko sent une présence, cependant, et elle ne tarde pas à se manifester. Une autre jeune fille, habillée de noir, aux cheveux roses. Elle portait à sa taille un carnet de dessins, et elle l'observait, les bras croisés, ayant assisté à la tentative d'ouverture de porte d'Emiko.

* : Dans la culture Japonaise, on retire ses chaussures avant d'attenter à ses jours.

Tapie jusque maintenant dans l'ombre, je me dévoile quand cette espèce de gothique mal dégrossie arrête d'essayer d'ouvrir cette porte.

- Pas la peine, je viens d'essayer. Et tu pourras tenter ta chance partout, c'est fermé. Même les fenêtres. Je lui dis, d'un ton profondément neutre qui était le mien.

Les filles comme elles qui ont besoin de s'habiller d'une manière aussi repoussante et de se percer la peau à la moindre possibilité, ça me dégoute profondément, et je n'essaie pas de le cacher. Mais... je ne suis pas sûre que je sois en mesure de cracher sur de la compagnie, quelque soit la qualité... médiocre, de la personne qui se tenait devant moi. Alors je la dévisageais, de mon air neutre caractéristique.

Emiko semble d'abord choquée par la découverte de cette jeune fille , il faut dire que la dernière personne qu'elle à vue était un fantôme . Elle décide donc de répondre à la jeune fille ..


- " Ah ouais ? " dit-elle sur un ton méfiant . 

- " Et comment tu le sais ? T'es là depuis longtemps ? " 

Une compagnie ça ne fais pas de mal ,mais une compagnie inconnue ça peut !

Je secoue rapidement la tête, mon expression neutre au visage, l'observant toute entière. Je finis par soupirer, avant de lui dire d'un air las

- Pas vraiment, mais j'ai déjà tout essayé.

J'ai donc confirmation par cette fille sortie de nulle part que la porte est belle et bien fermée . Cela fais maintenant un moment que l'on se fixe sans rien faire , c'est gênant et je n'aime pas l'allure de cette fille . Je décide donc de dire :

- " Bien ! Si la porte est bloquée à quoi sert-il de rester ici ? Je part tout droit , tu es libre de me suivre ! "

Sur ce je marche dans le long et grand couloir sombre .

Je fronce doucement les sourcils, avant de crier

- Eh, attends moi, pars pas toute seule !

Je pars donc à sa suite, restant un peu derrière elle. Je ne comprends pas pourquoi j'ai forcément du tomber sur la dernière des souillons, mais bon. Je les choses sont sûrement comme elles doivent être... Je n'aimais pas l'idée de passer ma vie ici, avec cette fille pour m'accompagner. Je la déteste, et pourtant, je me sentais prête à la suivre jusqu'au bout du monde.

- Et... tu t'appelles comment, au juste ?

Je me retourne et remarque le Fantôme , et aussi le fait que la jeune fille le regarde fixement. J'ai peur et j'aimerais courir ,mais je ne peut pas. Pourquoi ? Je remarque bien vite que la fille se met à avancer vers le fantôme.

Pourquoi ne me suis t-elle plus ? Pourquoi ne cours t-elle pas ? 

Elle semble à vrai dire comme contrôlée par le fantôme , peut-être deviens t-elle elle-même une fantôme peut-être va t-elle me tuer ? Elle continue d'avançais vers le fantôme et le gouffre qui se trouve à ces pied !

Après tout pourquoi je l'aiderais ? Je ne la connais même pas ! Si ça se trouve elle est de mèche avec le fantôme et ils veulent me tuer ! 

Une profonde paranoïa ainsi que de la panique envahie Emiko ! 


Elle va mourir c'est sûr ! Après je suis méchante certe mais pas un monstre !

Je l'attrape par la main elle la tire violament vers moi . Et je lui dis : 

- " Vite cours ! Cours et ne te retourne pas ! "

Je me met moi aussi à courir !

Je cours sans m'arrêter. Qu'est-ce qui venait de se passer ? P... pourquoi je n'avais pas réussi à faire le moindre mouvement quand le fantôme a posé les yeux sur moi ? C'était comme si une force surnaturelle avait pris le contrôle sur moi, alors que je progressais vers lui, vers une mort terrible.

J'ai eu vraiment chaud, et je crois bien avoir aperçu la mort de très près. Et cette fille venait de faire la différence, alors que je ne la connaissais même pas... Elle n'était peut être pas la pouf' qu'elle semblait être, à la fin. Pire encore, j'avais une dette envers elle. Mer**.

Et... attendez un instant. C'était vraiment un fantôme ?! Ici ? Pourquoi ? Je ne crois pas au surnaturel, alors comment est-ce que ça a pu se passer ?! Qu'est-ce qui m'arrive ?!

Après un instant de course effrénée, nous nous retrouvons devant l'escalier B, et, essoufflée, je me pose dans un coin. J'avais peur. Je ne comprenais rien...

Après cette course nous étions essoufflées ! Elle se posa dans un coin , puis à mon tour je m'assis . J'étais morte de trouille et essoufflée mais cette course éffréné m'avais fais oublier 30 secondes ce froid qui me ronger.

Elle semblait encore plus apeurer que-moi ! Je ne sais pas ce qui me pris ,mais je dis : 

- " Au faite je m'appelle Emiko et toi ? " Je me méfie toujours de cette fille mais il me faut en savoir plus sur elle ! 

Je remarque au dernier moment que nous sommes au pied d'un escalier.

J'observe la fille un instant, avant de lui répondre, dans un souffle :

- Honoka... Je m'appelle Honoka Setenza... merci pour... ce que tu as fait pour moi...

Je me relève après un instant. Je n'avais envie que de m'étendre, afin de me reposer. Je voulais sortir d'ici, mais je ne voyais, ni ne comprenais pas comment...

Je soupire pendant longtemps. J'en avais assez de cet endroit...

- Ta entendue ce bruit ? Allons-voir ! 


Sur ce je décide d'aller vers le bruit sur un pas décidé !

Je la suis docilement, inquiéte à propos du bruit que nous venions juste d'entendre. Pourquoi est-ce qu'elle voulait justement se rendre à l'endroit ou quelque chose de dangereux ou d'effrayant (ou les deux ?) nous attendait...

Mes yeux s'ouvrent en grand devant l'horrible spectacle qui s'offrait à moi. Le cadavre d'une fille que je connaissais, et appréciais, malgré son caractère excentrique. Et malgré moi, malgré une boule qui se formait dans ma gorge, malgré mon horreur, je ne peux pas m'empêcher d'hurler son nom, une expression d'horreur au visage.

- KONATA, NOOOON !!

Je chancelle en arrière, observant le cadavre mutilé de mon amie, respirant à une allure de plus en plus désordonnée, profondément. Je regardais autour de moi, un air fou au visage.

Je ne comprenais pas. Qu'est-ce qu'il venait de se passer, bon sang ? Konata était morte, et cela venait de se passer près de moi, peu de temps auparavant !

... Nous ne devons pas être ici. Il faut partir, et vite... ou le pire arrivera aussi sûrement qu'un boulet de canon dans un mur...

Mais Konata morte... je... NON ! NON, NON et NON ! Je ne peux pas l'accepter... pas comme ça, NON !

- Non... non, non... NON ! NON !! KONATA !!

Nous trouvons devant nous une jeune fille morte! Honoka se met à crier " KONATA NON " , et plusieurs fois NON . J'en déduis par l'expression de son visage et ses cris qu'elle la connaissait et quel devait être son amie . Je lui dis gentiment : 

- Allez viens on ne devrait pas rester ici , on va remonter par l'escalier que l'on as vu . 

Bizarrement je ne compatie pas , peut-être parce que moi-même je n'ai jamais su m'attacher à quelqu'un .

Sur ce je prens le chemin vers l'escalier B .

Je la suis de nouveau, les larmes aux yeux, avant de lui demander d'un air fâché


- Comment... ? Comment peux tu être aussi indifférente alors que des gens autour de toi et moi meurent ?!