(HRP : ... Je suis nul. Autant pour moi, excuse-moi, je me suis planté dans mes propres calculs. Cependant, c'est moi qui choisit où tu apparais !)

C'est dans un silence de mort, parfois brisé brutalement par les coups de tonnerre environnant que la sensation de givre et de brûlure qui s'éparpille dans tout le corps de Nanami s'arrête peu à peu. C'est d'ailleurs un de ces mêmes coups de tonnerre qui la réveille en sursaut, avec pour dernière image en tête la chute de son groupe et d'elle dans un précipice aussi lugubre que terrifiant.
Au premier coup d'œil, il semblerait que la lycéenne se retrouve dans de vieilles toilettes délabrées. L'odeur de l'urine séchée mêlée à une autre plus désagréable encore emplit la pièce,  accompagnée d'une ambiance malsaine.. C'est comme si un faible brouillard sombre s'était accaparé la pièce.
Dans cette brume surnaturelle est discernable une porte entrouverte. Sûrement une sortie. Et à côté, un symbole indiquant qu'il s'agit des toilettes des hommes.
Mais où Nanami a-t-elle bien pu tomber... ?

~ Musique


Le trou noir. Lorsque Nanami ouvrit les yeux, en sursautant après avoir entendu un bruit sourd, tout ce qu'elle retint était le trou noir qui obstruait sa mémoire. Que s'était-il passé pour qu'elle se retrouve ainsi par terre, seule et dans le noir ? Elle se mit en position assise et étudia rapidement les lieux. Cependant, il faisait beaucoup trop noir et elle ne put voir quoi que ce soit dans ces lieux. Soudain, un nouvel éclair déchira le ciel, éclairant la pièce un bref instant ainsi que sa mémoire.

- Le charme ! s'écria-t-elle.

Elle fouilla dans la poche de sa jupe d'étudiante et y trouva son portable. Elle l'ouvrit, et vit le morceau de papier qu'elle y avait inséré quelques instants auparavant, et la jeune fille l'examina. Ses amis et elle s'étaient retrouvés après les cours, et quelqu'un avait proposé d'accomplir ce charme. Évidemment, Nanami en avait été très enthousiaste, et elle accepta de suite, tentant de persuader les autres tels que Sonnay qui semblaient plutôt sceptiques. Les camarades de classes avaient récité un rituel, puis déchiré un morceau de papier. Nanami avait obtenu le bras droit, ainsi qu'un bout de ventre, et l'avait immédiatement glissé dans la coque de son téléphone avec grand enthousiasme. Puis un terrible tremblement de terre. Et puis plus rien.

Sa tête la faisait terriblement souffrir. Nanami rangea immédiatement le morceau de charme dans la coque de son téléphone, et le déposa dans la poche de sa jupe en la refermant avec grand soin. Son visage s'éclaircit d'un petit sourire : Elle n'allait pas laisser s'échapper l'amitié qui l'unissait à ses camarades de classe aussi facilement !

Tout en souriant, elle se releva, et senti un vide sur son épaule. Son sac n'était plus là. Avec grande panique, elle regarda les lieux, et vit la petite sacoche dans un coin de la pièce. La jeune lycéenne se jeta dessus, et fouilla dedans pour voir si tout le contenu s'y trouvait dedans. Elle soupira de soulagement en constatant que rien n'était perdu. Nanami jeta un coup d'oeil à l'extérieur. Il pleuvait dru, et il faisait noir. Mon Dieu, mais quelle heure était-il ? Dans un élan de panique, elle jeta un coup d'oeil à sa montre, et elle constata avec exaspération que celle-ci s'était arrêtée. Quel embarras ! Elle ne pouvait pas laisser sa mère seule à la maison, car dans son état, elle était incapable de préparer à manger. Il fallait qu'elle s'en aille vite. Selon le temps, elle examina l'heure à approximativement 22H, voire plus. C'était bien trop.

Elle devait s'en aller vite du lycée, et rentrer chez elle.

Nanami plongeant dans le peu de souvenirs qu'elle amasse entre deux trous de mémoire, elle ne remarque pas que la porte des toilettes vient de se fermer doucement. Le dernier rayon de lumière que projetaient les éclairs passent en filtre par la toile de la porte, et procure une ambiance de plus en plus malsaine.

Que se passe-t-il ici... ? Bien que la lycéenne peut être bousculée par la masse de questions qui l'attend, il faut agir vite. Un rire à l'intonation enfantine et innocente détonne dans le couloir derrière la porte d'entrée des toilettes. Un rire qui se rapproche progressivement. Un rire qui n'a, à l'écouter plusieurs fois, strictement rien d'innocent.
Il faut agir, vite.
Tout aussi doucement, chacune des portes des cabines s'entrouvrent lentement.

Nanami, peu consciente du danger qui l'entourait, se rendit compte en examinant rapidement la pièce qu'elle était dans des toilettes, tournée vers les sanitaires. Les toilettes des hommes, à en juger par les urinoirs présents.

- Eek !! Dégueulasse !! Et pourquoi dans les toilettes des hommes ? C'est bizarre... Je ne reconnais pas les lieux. Le tremblement de terre a du m'emmener dans le bâtiment des collégiens, j'imagine... Bon, sortons d'ici.

Son habituel sourire disparut lorsqu'elle entendit un grand claquement derrière elle, et celle-ci se retourna en sursautant. Un courant d'air ? Cette porte était ouverte il y a un instant... La jeune fille se sentait de plus en plus mal à l'aise, et prise d'un sentiment pressant, elle courut vers la porte, et se rendit compte qu'il était impossible de l'ouvrir.

- Comment ? Mais... Mais elle était ouverte il y a un instant ! s'exclama Nanami en tremblotant légèrement. Décidément, cette situation ne lui plaisait pas du tout. Et puis, où étaient les autres ? Soudain, un détail attira son attention. Impossible... Si le verrou a sauté, comment cette porte pourrait-elle tenir en place ?!


La jeune fille tira tant qu'elle put sur la porte sans que rien ne se passe. C'est comme si la porte était devenue un élément de décor, fixée au mur. Sans autre choix, elle s'aperçut que, derrière elle, les portes des sanitaires s'étaient ouvertes. Elle entendit un petit rire plutôt glauque à l'extérieur des toilettes. Un collégien, à cette heure-ci ? Impossible. Sans savoir pourquoi, elle sut qu'elle devait faire vite, et se rua à l'intérieur d'un des cabinets. De peur que l'on voit ses pieds à travers la fente sous la porte, elle grimpa sur l'un des toilettes et couvrit sa bouche de sa main afin de couvrir sa respiration. Elle était indétectable. Enfin, Nanami l'espérait vivement.


Qu'est-ce que je fais moi ? Pourquoi est-ce que je me cache au sein de ma propre école ? J'y crois pas. Si c'est une mauvaise blague, qu'elle s'arrête immédiatement ! pria-t-elle en silence.

La porte verrouillée, le rire semble subitement prendre de l'ampleur. Comme si l'origine de ce rire psychotique accourait vers Nanami. Puis subitement, plus rien. Le néant, le grand silence. Pas même le grincement de la cuvette sur laquelle elle se tenait. Ce silence, qui étrangement était plus oppressant que le rire qui résonnait avant jusque dans le crâne de la lycéenne.

Ce silence qui fut brisé en une seconde par un nouveau coup de tonnerre. Ce dernier mit la puce à l'oreille de Nanami. En regardant à ses pieds, où elle se tenait, elle vit une lueur éclatante, bleutée mais encore peu présente. Et pourtant...

-ON PEUT PAS FAIRE SES BESOINS TRANQUILLE ICI ?!

Un cri surgit de nulle part, et propulse littéralement Nanami hors de sa cuvette pour se prendre le mur de pleine face.

[NANAMI PERD 2 PVs]

Le choc n'est cependant pas si violent qu'il n'y paraît. La pauvre lycéenne perd quelques secondes dans un état sonné, durant lesquelles elle peut apercevoir la cabine d'où elle a été extirpée se refermer brusquement.

-FERMEZ CETTE PUTAIN DE PORTE !!!

Un nouvel éclair s'abat. Puis plus rien. Un cliquetis sonore se fait entendre dans le vide, et la porte des toilettes semble alors s'ouvrir de nouveau pour laisser la vue sur le couloir.
Que venait-il de se passer... ? Une chose est sûre, les lieux ne sont pas sûrs. Blague ou pas, ça devient subitement plus dangereux...

[NANAMI PREND 15 POINTS DE DARKENING] Les sanctions seront moins sévères à l'avenir.

~ Musique


Un rire. Un rire effroyable. Même pas humain. Nanami avait chassé la main sur sa bouche pour couvrir ses oreilles, n'en pouvant plus d'entendre ce rire raisonner dans ses oreilles. C'était quoi, putin ça vient d'où ?! Coincée sur les toilettes, en proie à une panique totale, Nanami n'en pouvait plus. Non, se dit-elle. Elle ouvrit les yeux, puis stoppa ses tremblements d'un air ferme. Elle n'allait pas se laisser abattre comme ça. Au même moment, les rire s'étaient arrêtés. C'est fini ? Est-ce que... J'ai tout imaginé ? se demanda-t-elle. Un nouvel éclair déchira l'extérieur des toilettes. Nanami baissa les yeux. Une lueur bleue, peu présente, se dessinait légèrement à travers la fente de la porte. Avant même qu'elle puisse se demander sa provenance, un cri lui brisa les tympans :

- ON PEUT PAS FAIRE SES BESOINS TRANQUILLE ICI ?!

Quoi ?

Avant même de lui laisser le temps de prendre son inspiration, Nanami fut projetée à une vitesse incroyable hors des toilettes, et se prit le mur en face du cabinet dans un petit claquage qui lui coupa la respiration. Sonnée, elle se retourna, toujours sans respirer, et vit la porte du cabinet se refermer d'un coup avec la même voix retentissante :

- FERMEZ CETTE PUTAIN DE PORTE !!!



Un grand blanc s'installa. Nanami récupéra sa respiration, le regard fixé sur la porte, immobile. C'était comme si son cerveau ne répondait plus. Soudain, elle se mit à hurler et s'enfuya de la pièce à grande allure.



- KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!!!

Elle s'arrêta quelques mètres plus loin, au bout du couloir.

- Impossible...

Nanami faisait face à un escalier. Un escalier unique. Qui descendait.

- Comment est-ce que... Pourquoi je... ? Comment ce tremblement de terre a pu me transporter au dernier étage ?! Et puis, je suis tombée dans un trou, non ? Et qu'est-ce que c'était que... ça ?! dit la jeune fille pour elle-même, en se retournant vers les toilettes.

J'ai besoin de récupérer mes esprits. La lycéenne ferma les yeux, se reposa quelques secondes. Elle prit une grande respiration, et regagna tous ses esprits. Il était évident que les rires qu'elle avait entendu était une simple hallucination, causée par le choc du tremblement de terre. Il était possible qu'elle soit encore sonnée. Quand à la grosse voix... Un courant d'air ? Un coup de tonnerre ? Une nouvelle hallucination ? Non. Nanami avait bien vu ce qu'elle avait vu, et ne trouvait pas de raison valable. Quand au fait qu'elle se soit retrouvée au dernier étage de ce qui semblait être le bâtiment des collégiens d'Okasa High School - du moins, il n'y avait pas d'autre raison valable - , ça restait un véritable mystère. 

La lycéenne se tourna vers le couloir. Tout semblait parfaitement normal. Pas de cris, pas de rires, pas de lumière bleue, rien. Juste le martèlement de la pluie contre la vitre. Vraiment rien d'autre.

Puis, Nanami se dit que si ils étaient tous tombés dans ce trou, il était évident que ses amis s'y trouvaient également.

Mitsu-chan, Sonnay-kun, Ryu-kun, Hachikuja-san et les autres... J'espère que vous allez bien ! 

La lycéenne inspecta son téléphone. Elle n'avait pas de réseau, et pourtant, le smiley de l'application "sms" était souriant, et non pas malheureux comme d'habitude lorsqu'il n'y a pas de réseau. Bizarre. Peut-être y avait-il un semblant de réseau ? Elle envoya un sms à Ryu et Mitsuaki, puis décida d'appeler Sonnay afin de savoir si lui aussi avait été embarqué là dedans, et où était sa position.

Le téléphone de Nanami sonne alors, indiquant l'appel en cour de direction. Le temps s'écoule lentement, et presque au moment où elle pouvait s'attendre à tomber sur le répondeur, quelqu'un décroche au bout de l'appel.

Cependant, un fond de grésillements se fait entendre... Après quelques secondes de silence comblé par la pluie se fracassant contre les fenêtres environnantes, la lycéenne est surprise.
Une voix rauque, morbide, presque inhumaine ressort du haut-parleur, pourtant non activé.

-Aiii... Dez... Moiiii... Aiii... Dez... Moiii...

Quelques secondes encore. Ces paroles... Aidez-moi... Est-ce réellement Sonnay à l'autre bout ? Mais soudainement, une autre mauvaise surprise attend  Nanami.

-AIDEZ-MOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!

Subitement, coupée dans ses pensées, ses paroles ou un quelconque autre silence, un hurlement terrifiant se déclare depuis le téléphone. Suite à quoi, le téléphone raccroche tout seul l'appel.
L'icône souriante se change, indiquant la disparition totale d'une quelconque trace de réseau, laissant Nanami, troublée au possible, dans un silence de mort, au beau milieu d'un couloir sombre et délabré, ou l'ambiance glaçante s'éprend des lieux...

Il faut sortir d'ici, et vite.

~ Musique


Tuut. Tuut.

Bon, j'imagine qu'en réalité je n'ai pas de réseau, ou qu'il a éteint son téléphone.

Tuu... Clonk.

- S... Sonnay ? Tu m'entends ? Allo, Sonnay ? Est-ce que toi aussi tu es coinc...

-Aiii... Dez... Moiiii... Aiii... Dez... Moiii...

- Sonnay ? C'est toi ? Qu'est-ce qui t'arrive, réponds moi !!

Nouveau silence. Non, ce n'est définitivement pas Sonnay, il n'a pas cette voix rauque et guturale.

- Qui est... ?


-AIDEZ-MOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!

- EEEEEEEEEEEEEEEEKKK !!!!

Nanami éloigna vivement le téléphone de son oreille, surprise et effrayée. Ce n'était pas Sonnay. Mais qui lui avait répondu alors ? Lorsqu'elle jeta un nouveau coup d'oeil au téléphone, aux aguets, elle vit l'écran afficher "Fin de l'appel". Visiblement, qui que soit la personne au bout du fil, elle avait raccroché. Nanami examina l'écran d'accueil, et vit que Ryu et Mitsuaki n'avaient pas répondu à son message. Elle décida d'envoyer le même message à toutes les personnes qui avait effectué le charme avec elle.


" Ohayo ! ( ´ ▽ ` )ﾉ
Où es-tu ? Après avoir effectué le charme je me suis retrouvée seule dans des toilettes bizarres. Je crois que je suis dans le bâtiment des collégiens, et il se passe de drôles de choses... Je dois avouer que j'ai plutôt peur ! （/｡＼) 


Es-tu avec quelqu'un de la classe ? Il faut immédiatement que l'on se retrouve et que l'on sorte d'ici. Imagine les problèmes qu'on pourrait avoir si on découvrait qu'on était dans le lycée à une heure pareille... 〣( ºΔº )〣 D'ailleurs, j'espère que tu n'es pas blessé ! Ce tremblement de terre était énorme ! De mon côté, par miracle, je vais très bien !


 J'attends de vos nouvelles très vite ! Pour l'instant je suis au deuxième étage, mais je compte descendre immédiatement.


À plus tard ! On va tous sortir d'ici ensemble ! (*•̀ᴗ•́*)و ̑̑


Ta Nanami-chan préférée te fait de gros bisous !! ( ˘ ³˘)  "


Puis, après avoir envoyé le message, elle se rendit compte que le petit bonhomme souriant était désormais malheureux, comme à son habitude lorsqu'elle perdait le réseau. Zut... Ce n'est pas grave, il s'enverra quand il s'enverra. 


- Allez, c'est parti, sortons d'ici, et allons préparer de délicieux sashimis à Maman ! hihihi ~ !! s'exclama Nanami pour elle-même, un grand sourire au lèvre et levant le poing d'un air déterminé. Toujours aussi souriante, elle commença à descendre les escaliers pour rejoindre le second étage.

En descendant du second étage, la pluie torrentielle se fait semble-t-il plus petite. La noirceur des lieux, elle, est cependant toujours aussi présente. Gare aux trous parsemés dans le parquet, qui grince faiblement à chaque pas de la lycéenne. Et malgré le fait que les corridors soient plutôt sombres, il est facile de distinguer le fond de chacun des côtés.

Car en effet, Nanami avait alors un choix à faire : La fin des escaliers débouchaient sur deux couloirs. Un qui partait tout droit et finissait en sorte de zig-zag, et un autre partant vers la droite, qui lui est fait sur un plan plus régulier. En faisant plus attention, des portes sont notables sur le mur droit du couloir de droite. Quant au couloir de face, il y a aussi une porte visible sur le mur de gauche, juste avant le zig-zag.

Il est aussi remarquable qu'une certaine odeur, toute particulière car assez nauséabonde et pourtant méconnaissable flotte dans l'air... Pour l'instant, elle ne semble pas très forte. C'est une odeur tout autre que celle qu'il y avait dans les toilettes. L'odeur est plus dérangeante...

Que faire ?

Nanami descendit les escaliers prudemment. Les planches sur lesquelles la jeune fille marchaient craquaient à chaque pas et elle avait toujours peur que celles-ci s'effondrent de tout son poids, même si cela semblait sans risque. En base de l'escalier, elle se retrouva face à une intersection. À sa droite, un couloir bien droit avec quelques portes. Le plancher semblait cependant moins solide de ce côté, et elle pensa même apercevoir un trou. Pas étonnant, après le séisme qu'on a eu. Tout le Japon a du le ressentir ! En effet, la jeune fille se croyait toujours dans l'aile des collégiens, à Okasa High School. Réfléchissant par rapport au plan de son école, elle se dit qu'il vallait mieux continuer tout droit afin de retrouver la porte d'entrée. La structure en zigzag était plutôt étrange, et peu familière à Nanami, cependant celle-ci était arrivée à Okasa High School à son entrée en seconde, et ne connaissait donc pas le bâtiment des collégiens, alors après tout...

Tout en continuant à avancer, elle commença à sentir une odeur particulièrement désagréable qui lui mit la nausée. Yeurk, se dit-elle. Après avoir marché un moment, elle se retrouva devant une porte. "Laboratoire de Science", était écrit sur le côté de la porte. Tiens, c'est étrange, il me semblait que les laboratoires et toutes les salles de sciences étaient dans le bâtiment C, et non pas dans celui des collégiens. Après tout, ils ont peut-être le leur ? La jeune fille tenta d'ouvrir la porte, mais celle-ci resta également figée sur place. Comme une décoration. Sans insister, la lycéenne poursuivit son chemin.

(HRP : Pour répondre à ta question, tu es au 1er étage et Sonnay au rez-de-chaussée. Mais ça n'empêche pas que vous pouvez vous retrouver !)

Une fois son chemin continué sur la voie du couloir en zig-zag, Nanami se rend compte que l'odeur désagréable s'intensifie de plus en plus. À chaque pas qu'elle fait, on peut mieux discerner l'origine de celle-ci... Une odeur vraiment horriblement nauséabonde, presque toxique... Heureusement, il n'en fut rien.

En effet, une fois le "zig-zag" dépassé, la lycéenne comprend mieux d'où vient l'odeur. Dans le noir complet, elle ne pouvait d'abord qu'entendre des mouches virevolter tandis que son nez fut attaqué par cette terrible odeur. C'est en se concentrant que Nanami fait alors la distinction...
Il y a quelque chose sur le mur. C'est encore plus sombre que l'ambiance ténébreuse qui s'empare du corridor. Sombre, et pourtant... Rouge ? Cette susbtance semble s'étaler le long du mur, pour finalement s'amasser au pied de ce dernier.



Finalement, une fois les yeux totalement habitués à son nouvel environnement, la lycéenne reconnaît là... Des intestins. Tout un tas d'organes éclatés dont jaillit encore des litres de sang.
Et l'odeur ainsi que les mouches grignotant ces intérieurs sont le témoignage de son authenticité.

[NANAMI PREND 15 POINTS DE DARKENING]

Sous le coup de la surprise, Nanami ne peut que crier de terreur, cri qui est suivi d'un rire enfantin. Le même de tout à l'heure. Qu'est-ce que cela signifie.. ?

Plus la jeune fille avançait dans le corridor zigzagant, plus l'odeur s'engouffrait dans son nez et ses poumons, lui donnant une de plus en plus grande envie de vomir. Le zigzag dépassé, elle se fit attaquer par une ribambelle de mouches, qui la forcèrent à se retourner pour les chasser. Alors, dans le noir, elle discerna une forme. Une forme immonde. Des viscères, des intestins, des mouches, des vers, du sang, des boyaux... C'en était trop pour Nanami. Elle ne put retenir son haut le cœur et ses larmes, mais reste tétanisée sur place, choquée, sans pouvoir faire le moindre mouvement.

- K... k, k... KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHH !!!


Son cri déchira l'établissement, d'une telle puissance que même l'aile Est toute entière avait du frémir en l'entendant. Impossible. Même dans le plus incroyable des films d'action, ou le plus horrible des films d'horreur, jamais la jeune fille n'avait vu une chose aussi ignoble, dégoûtante, et pourtant si réaliste. Impossible de se tromper. L'odeur et les mouches certifiaient à Nanami ce qu'elle craignait le plus : Ce n'était pas un effet spécial.

Elle recula d'un pas tremblotant.

- C... Comment est-ce possible... ? Un cadavre pareil, en plein milieu du lycée... ? Il... Il faut que j'appelle la police !! Mon dieu faîtes que ce soit le tremblement de terre... Mais qu'est-ce que je raconte ?! Faites que je sois en train de faire un cauchemar, et que je vais bientôt me réveiller !!

Incapable de faire un mouvement la lycéenne ne pouvait que contempler cette horreur, si réaliste et pourtant si irréelle. Comment diable tout ceci pouvait être vrai ?!

Pourtant, en se baissant, elle put remarquer quelque chose qui attira son attention. Une carte d'étudiant.




Elle la ramassa, et l'étudia, tremblotante. Cette chose était une lycéenne ? Mais... Kisaragi Académy, ça me dit quelque chose... Ce n'est pas le lycée qui se trouve à Tenjin ? Mais c'est à plusieurs centaines de kilomètres ! Comment cette jeune fille a-t-elle pu se retrouver ici...? À moins que...

Je ne sois pas à Okasa High School...

Nanami rejoint le RP "Un réveil choqué". 
Ce RP est dorénavant bouclé. Merci de votre participation !
La suite ici : https://rpgcorpseparty.forumactif.org/t187-un-reveil-choque