Quand on le regarde on distingue avant tout sa chevelure dorée complètement en bataille, parce que ça montre à quel point il néglige totalement son apparence. De la peinture recouvre sa peau de porcelaine qui, contre toute attente, est d'une douceur surprenante si l'on omet les tâches multicolores plutôt sèches. Son regard doré reflète régulièrement de la tristesse lorsqu'il est seul, mais reste de marbre lorsqu'il vient à croiser celui d'une autre personne, comme s'il allait l'agresser à tout moment. Quand il fait fuir les autres à cause de son air "méchant" il déprime presque et se sent idiot, passant ensuite par divers états d'âme avant de se dire que c'est mieux comme ça. Son physique, ce n'est pas comme s'il pouvait le changer. Bien qu'il ait l'apparence d'un ikemen de dos, on se rend bien vite compte qu'il a bien plus l'air d'un délinquant qu'autre chose en l'observant attentivement. En même temps il faut voir comment il scrute les autres, comment il se tient d'ordinaire. Sa voix rauque et sans émotions en fait sursauter plus d'un, parce même s'il s'exprime rarement par de longues phrases, il sait se faire remarquer si besoin.

Plutôt grand pour son âge, soit environ un mètre quatre-vingt-trois, il est plutôt imposant à regarder, surtout qu'il n'est pas maigrichon. Pas qu'il soit enrobé, mais au contraire il est plutôt musclé même s'il n'a jamais l'occasion ni même la pensée de s'en vanter. Lorsque qu'il porte son uniforme scolaire c'est presque "à moitié", dans le sens où son pantalon est replié jusqu'au milieu de ses tibias, que sa cravate est lâchée et que sa chemise est mal boutonnée en haut. Autrement, lors de ses jours en dehors du lycée il se balade en simple chemise avec un jean, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige : il faut dire qu'il n'est pas très sensible au froid. Néanmoins il trimbale toujours une veste sur son épaule au cas où à défaut d'avoir un parapluie, pour s'abriter s'il vient à pleuvoir. Au moins ce n'est pas encombrant, et ça peut toujours servir.

J'ai eu tellement la flemme de faire plus, du coup j'ai abrégé hohoho

"Je me déteste". Ce sont là les principales paroles qu'il se redirige lorsqu'il se regarde dans une glace. Une profonde haine de soi-même, un dégoût de ce qu'on est; c'est ce qui le caractérise principalement. Cela provient en effet de son passé, lui qui était autrefois un jeune homme souriant en toute situation, toujours chaleureux envers les autres bien que parfois un peu colérique. C'était rare, mais cela lui arrivait au moins une fois par mois et il valait mieux ne pas l'aborder dans ces périodes-là. Et comme il y a une exception à tout, il y eut cette fille avec qui il se disputa; une fille à qui il tenait énormément pourtant. Alors qu'il allait tourner les talons elle tenta de le retenir mais il la repoussa avec une telle brutalité qu'elle percuta la porte vitrée qui se trouvait derrière elle, celle-ci se brisant dans son dos. Cet épisode l'a forcé à s'éloigner des autres, plus particulièrement de tout individu de sexe féminin afin d'éviter que cela ne se reproduise. Il n'a jamais su se le pardonner, et a fini par se terrer un maximum dans son coin bien qu'il se sente évidemment seul. Lorsque l'on est habitué à avoir de la compagnie, il est difficile de s'en défaire à nouveau.

Kyoshi est devenu quelqu'un de très calme et discret dont la présence pourrait presque s'effacer, sans compter cependant que sur son regard que certains jugent plein de cruauté alors qu'il n'en est rien, mais également parce qu'il lui arrive de se jeter dans des bagarres. Seuls ceux essayant de s'intéresser se rendent compte que sans aucune raison valable il ne blesserait personne volontairement, qu'il ne fait ça que pour défendre le plus faible. Perçu comme une personne violente par une grande majorité rares sont les personnes qui l'approchent. Sauf que ce petit, il a un sacré paradoxe qui le tiraille : il considère que c'est pour le mieux, mais il veut que d'autres viennent enfin lui parler. Afin d'oublier cette solitude qu'il déteste tant, il a jeté son dévolu sur l'art en espérant que cela l'occupe suffisamment. Bien entendu ça ne fonctionne pas toujours, et il en vient à envier les groupes d'amis qu'il croise : parfois il les peint même, parce qu'il les admire, à pouvoir rire autant et s'entendre aussi bien. Pour lui c'est un espoir, un rêve hors d'atteinte.

Bien qu'il ait l'air d'un je-m'en-foutiste de première il est en réalité un grand sentimental : il considère simplement qu'il est nécessaire pour lui de refouler ses émotions afin qu'elles ne le consument pas à nouveau; par peur que la colère ne finisse par à nouveau prendre le dessus. Il porte grand intérêt à observer les autres mais ne dévoile rien de lui, l'émotion la plus chaleureuse qu'il ait pu montrer aux autres depuis cette tragique époque étant un semblant de sourire : il semblerait que la seule chose pouvant le rendre heureux c'est l'art, pourtant c'est loin d'être le cas. Le simple fait de porter de l'attention à sa personne le rend secrètement joyeux, bien qu'il vous repoussera automatiquement et tentera de s'éloigner. Toute personne persistante arrivant à lui prouver qu'il a du bon en lui pourrait se creuser une place dans son grand cœur meurtri par les blessures du passé, parce qu'il en a besoin pour se dire qu'il n'est pas qu'un monstre provoquant le mal d'autrui. De ce fait, il a un certain attachement émotionnel envers les quelques personnes qu'il peut appeler "amis", et refuserait qu'il leur arrive quoi que ce soit.

Si une personne à qui il tient comme à la prunelle de ses yeux est en danger il n'hésite pas à servir de bouclier, parfois même d'épée si elle est menacée de mort par un autre humain. Dans ces moments-là il "switch" un peu de personnalité, dégageant une aura inhumaine. Tuer quelqu'un ne le dérangerait pas, à condition que ce quelqu'un ait tenté de mettre fin à la vie d'un autre. Il ne comprend pas en quoi c'est mal si c'est pour défendre la vie d'un autre que d'ôter la vie d'un individu dangereux. Il faut croire qu'il est un peu naïf le pauvre, de croire qu'en tuant quelqu'un pour ce genre de raison est héroïque et lui vaudra la reconnaissance de la victime sans se douter qu'elle pourrait prendre peur et s'enfuir loin de lui en le croyant dangereux. Altruiste comme il l'est, le simple fait de pouvoir blesser les sentiments de quelqu'un le rend malade et cela l'affecte plus qu'il ne peut le laisser paraître. C'est qu'il a beaucoup plus de cœur que l'on ne pourrait le croire, le petit.

Kyoshi, il est très têtu et quand il a une idée en tête c'est difficile de lui ôter. Il refuse de se laisser influencer et a même tendance à trop se méfier de son entourage, par peur que l'on ne lui mente et qu'on ne lui plante des poignards dans le dos. La trahison est quelque chose qu'il méprise par dessus tout; raison principale de sa méfiance lorsqu'il ne connait pas énormément la personne. Parfois il suit beaucoup trop son instinct qui peut lui-même le tromper, afin d'être certain qu'on ne lui mente pas : c'est très crédule de sa part que de croire que le flair peut le mener n'importe où, il le sait, et pourtant il ne cherche pas à se défaire de cette mauvaise habitude. Cependant lorsqu'il fait des erreurs il lui arrive de rougir d'embarras bien que ce soit très rare, et alors il se cache en râlant pour ne pas que cela se voit. Lui qui est si violent, dans le fond il est bien innocent.